Nous avons réservé des chambres au "Hilton". Il faut savoir qu'en semaine le prix des chambres peut diminuer de moitié ! Nous voici arrivés devant l'édifice : 30 étages, 3000 chambres. Malgré l'heure tardive le flot des arrivants est toujours très important. La suspicion est de rigueur et il nous faut attendre plus d'une heure, le temps de la vérification de nos passeports. Ma chambre se situe au 27e étage et je dois encore arpenter un couloir qui semble ne pas avoir de fin.
Le temps de se rafraîchir un peu et nous voici de nouveau dans les rues. On se croirait à une fête foraine. Ça clignote de partout, la musique est assourdissante. Tout ici est surchargé de dorures et de clinquant. La tour Eiffel cotoie la statue de la Liberté, les gondoles de Venise se promènent au pied des pyramides et les clochetons de la place Rouge se mirent dans les eaux du vaisseau fantôme. Nous sommes dans le monde de l'excessif, les guirlandes me font soudain penser à Noël. Je me mets à rêver d'une forêt silencieuse recouverte d'un blanc manteau. Des hauts parleurs envoient à intervalle régulier des chants d'oiseaux. C'est du vrai délire.
Nous pénétrons à l'intérieur d'une salle de jeux. Il y règne une ambiance d'excitation collective. Bruit des machines à sous, cris des gagnants, repris en chœur par leurs voisins. Tout cela me fatigue... Veni, vidi, j'ai hâte de quitter cet endroit où rien ne semble réel.
Au matin, lorsque je me réveille, je suis surprise du grand silence qui règne dans la ville. Tout le monde dort... sauf peut-être ces laveurs de carreaux, perchés sur leur échafaudage. ADIEU LAS VEGAS ! Sans regret...
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