Rives du Nil (1)

La chaleur dépasse les 45 degrés... Quelques rares touristes sont restés au bord de la piscine, des Allemands voulant à tout prix revenir bronzés ! Mais leur peau blanche supporte mal les rayons du soleil et ils se transforment vite en écrevisses. Ceux qui ont fait la fête sur le bateau sont encore à dormir dans les cabines climatisées.

 

Et moi ? eh bien je suis à l'avant du bateau et je ne perds pas une miette du spectacle grandiose qui s'offre à moi. 

La vie est intense sur les rives du Nil, ce fleuve majestueux, source de vie et de richesse pour ce pays si pauvre. 

Et tandis que les bateaux descendent ou remontent le cours du fleuve, la vie continue sur les bords. Peu de choses ont changé depuis l'époque des pharaons.

 

Les maisons sont toujours faites en torchis, les ânes et les mules subissent toujours leur triste sort, les femmes s'en vont toujours laver le linge dans les eaux du fleuve et les gamins s'y ébattent à grands cris.

 

Cependant, à l'approche des grandes villes, on aperçoit les antennes paraboliques fleurir sur les balcons et des immeubles modernes surgissent un peu partout...

Mais voici que Nasser me rejoint sur le pont.

 

Il a quitté brièvement son travail et scrute l'horizon, l'air concentré. Soudain il s'approche du bastingage et fait de grands signes de la main en direction du rivage. Les gens qui semblent si loin, répondent aussitôt à ses gestes en levant les bras au ciel. Des gamins sautent et crient... Il m'explique alors que c'est sa famille qu'il ne voit qu'à chaque passage du bateau. Il est très ému Nasser, ses yeux brillent.

 

Mais le bateau continue son cheminement, les enfants deviennent bientôt des petites taches , puis disparaissent de la vue...

Septembre 2004,  Le Nil entre Louksor et Assouan, Egypte

A suivre